Parcoursup 2024 : l’essor des formations privées et des BTS en alternance

Les années passent et les formations se multiplient sur Parcoursup, qui a mis à disposition, mercredi 20 décembre, son site d’information à destination des futurs étudiants pour la session 2024. Depuis l’ouverture des données de la plate-forme du ministère de l’enseignement supérieur, en 2020, environ 2 000 cursus supplémentaires ont fait leur apparition à chaque rentrée.
L’enseignement privé contribue massivement à cette augmentation, avec un quasi-doublement des formations proposées en quatre ans (4 992 en 2020, contre 9 298 en 2023, soit + 86,3 %), alors que les offres d’enseignement public n’ont augmenté que de 15,3 % au cours de la même période (11 998 en 2020, contre 13 829 en 2023).
Au total, 40 % des formations accessibles sur Parcoursup pour la rentrée 2023 (9 298 sur 23 127) étaient proposées par des établissements privés. Cette montée spectaculaire de l’offre privée s’explique en partie par la loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants de 2018. Le texte réforme l’accès au premier cycle de l’enseignement supérieur et vise à rassembler sur la plate-forme toutes les formations du supérieur délivrant un diplôme reconnu par l’Etat. Pour la rentrée 2024, les formations privées représentent pour l’instant 36 % de l’ensemble, mais l’offre va encore s’enrichir d’ici à l’ouverture de la phase d’inscriptions, le 17 janvier.
Ce foisonnement de formations privées est porté par trois types de structures :
Le nombre de formations accessibles à partir de Parcoursup va encore évoluer jusqu’au 17 janvier 2024, date d’ouverture des inscriptions sur la plate-forme. Les données présentées ci-dessus ont été publiées le 20 décembre 2023.
A eux seuls, les BTS représentent 53,4 % des formations pour l’instant accessibles sur Parcoursup pour la rentrée 2024, et près d’un sur deux est proposé par des établissements privés. A la faveur d’un système de quotas dans les BTS publics, ces filières délivrant un diplôme de niveau bac + 2 sont surtout occupées par des bacheliers de filières professionnelles, mais elles sont aussi plébiscitées par les bacheliers généraux, qui y voient une alternative professionnalisante à la licence.
Depuis l’adoption de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », en 2018, créant une aide aux entreprises pour l’embauche d’un apprenti, les formations en apprentissage ont été multipliées par deux en quatre ans (passant de 4 263 en 2020 à 9 188 en 2023), largement portées par les BTS, qui pèsent pour plus de quatre formations en apprentissage sur cinq (86,6 % en 2024).
En revanche, ce ne sont pas les BTS qui accueillent le plus d’élèves du supérieur. Avec plus de 314 000 places, les licences constituaient en 2022 la première filière d’accueil des étudiants postbac, quasi intégralement dans le public (94,6 %). Avec une capacité de 172 850 places (dont 76 % dans les établissements publics), les BTS arrivent en deuxième position, loin devant les bachelors universitaires de technologie (ex-DUT, en trois ans) ou les classes préparatoires.
Les données les plus récentes du nombre de places selon le type de formation remontent à la rentrée 2022.
Romain Imbach
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